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Un peu d’histoire

Saint-Jean-Bonnefonds, en latin Sanctus Johannes de Bono Fonte (Bonne Fontaine), tire son nom d’une source, aujourd’hui tarie, qui coulait dans le mur de soutènement de l’église.

Cette source, très pure, était réputée pour guérir certaines maladies. Un pèlerinage lui était attaché, le 24 juin, jour de la fête patronale. Une foule nombreuse assistait aux offices religieux et suivait la procession de Saint-Jean-Baptiste.

Un peu d’histoire

Les premiers vestiges trouvés sur le territoire communal remontent à l’époque gallo-romaine. Les fouilles entreprises lors de la construction de l’hôpital psychiatrique en 1966 ont permis de déceler au Colombier une vie agricole et artisanale gauloise puis gallo-romaine qui semble se prolonger jusque vers 400. Un four circulaire gaulois ou gallo-romain, un four tuilier et un déversoir romain, un bassin et une réserve d’eau ont été mis à jour.

C’est en 1173 que l’on trouve mention de Saint-Jean de Bonnefont dans un accord passé entre Guy II, comte du Forez, et l’archevêque de Lyon pour définir leurs possessions. Selon un acte de 1458, Saint-Jean est une " ville " fortifiée entourée de murs et de fossés et dépendante du mandement du Fay. Le château du Fay et les murailles de Saint-Jean ont aujourd’hui disparu. La ville est rattachée au domaine royal au XVIème siècle.

Jusqu’au milieu du XVIIème siècle, les habitants de Saint-Jean sont cultivateurs, passementiers ou cloutiers (clous forgés à la main) et extraient déjà du sol du charbon. En 1789, Saint-Jean-Bonnefonds totalise une population de 1575 habitants.

Au milieu du XIXème siècle, Saint-Jean-Bonnefonds représente l’une des communes les plus étendues de France. Elle s’étend de Rochetaillée à Sorbiers sur 2800 hectares et compte environ 8800 habitants.

Le développement économique et démographique de Saint-Jean repose en grande partie sur la mine et la passementerie.

Le passage d’une nouvelle voie ferrée reliant Lyon à Saint-Etienne et l’implantation d’une gare ferroviaire conduisent à développer la sidérurgie des hauts fourneaux installés dans le quartier de Terrenoire. Ce développement entraîne des migrations de populations importantes.

Le déséquilibre démographique et la pression des maîtres de forges aboutissent en 1866 à la création de la commune de Terrenoire. Six ans plus tard, en 1872, Saint-Jean-Bonnefonds est une nouvelle fois amputée de son territoire, après la création de la commune de La Talaudière, où se concentre une importante activité minière.

Au début du XXème siècle, la population ainsi que l’activité économique traditionnelle déclinent : mine, ruban, agriculture. Les activités se diversifient. La nécessité du transport quotidien de la population conduit le Conseil municipal à demander l’installation d’une ligne de tramway électrique. Le réseau de lignes du tramway stéphanois est ainsi prolongé par la ligne des Cinq-Chemins de Terrenoire à Saint-Jean-Bonnefonds à partir de 1907. Le 1er avril 1932, les services de tramways Cinq-Chemins-Saint-Jean-Bonnefonds sont supprimés à cause de la concurrence d’un service de car plus rapide et peu coûteux.

La loi de 1901 sur la liberté d’association a en outre favorisé une vie associative très riche sur la commune.

L’activité saint-jeandaire se tourne vers Saint-Etienne : mine, passementerie, agriculture, trouvent des débouchés sur la ville et aussi des commandes : on a compté jusqu’à 160 ateliers de passementerie à Saint-Jean-Bonnefonds, la plupart travaillant pour les grandes sociétés stéphanoises.

Après les arrêts successifs de la mine et de la passementerie, la commune doit assurer sa reconversion. Par l’intermédiaire d’un syndicat intercommunal, les friches minières sont réhabilitées afin d’offrir une zone industrielle à de nouvelles entreprises. Saint-Jean-Bonnefonds a accueilli également un hôpital à l’origine dédié à la seule psychiatrie : de nombreux emplois sont créés et permettent d’assurer une certaine dynamique. Parallèlement, la commune se dote de nouveaux équipements (foyer de personnes âgées, espaces sportifs, salle des fêtes, crèche…).

Aujourd’hui, Saint-Jean-Bonnefonds entend poursuivre son développement au sein de Saint-Etienne Métropole, Communauté d’Agglomération à laquelle la commune adhère depuis l’origine.

Un parc technologique ambitieux « Metrotech » a vu le jour en 2006 sur le site de l’hôpital dont les pavillons psychiatriques ont été peu à peu regroupés autour du CHU de Saint-Etienne. Des entreprises du secteur tertiaire s’y sont implantées et insufflent depuis une dynamique sans cesse renouvelée.

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Le patrimoine architectural

L’église paroissiale

L’Eglise paroissiale hier...

L'église paroissiale hier...
L’église paroissiale comporte un chœur aux voûtes romanes du XIIème siècle, avec aménagement renaissance. A l’intérieur, se trouvent un grand bénitier de pierre et un rétable du XVIème siècle. Le dernier agrandissement de l’église date de 1772.

... aujourd’hui

L'église du Bourg {JPEG}

Le château du Bourg
Le château du Bourg, du XIVème siècle, dont l’emplacement se trouvait à proximité de l’église,en haut de l’actuelle rue Voltaire, a été démoli en 1894. Sur le manteau d’une cheminée se lisait cette devise, empruntée au poète latin Horace : " Nulla palescere culpa " : N’avoir à pâlir d’aucune faute.

Le château de Nantas
A un kilomètre au nord-est du Bourg s’élevait le château de Nantas, propriété depuis 1662 des Bernou de Rochetaillée.

Le château de Nantas {JPEG}

Le château fut détruit par un incendie en 1894. Des fouilles entreprises depuis 1966 sur le site de l’hôpital ont permis de retrouver au lieu-dit " les Murs ", les ruines d’un château féodal antérieur au XVème siècle, et qui serait le premier et le plus ancien château de Nantas.
Les recherches permettent d’estimer que ce château féodal antérieur au XVème siécle a lui-même été édifié sur les substructures d’une antique construction militaire romaine " castrum murorum " : d’où la dénomination de " Château des Murs ".
Ce château est encore aujourd’hui une propriété privée.

Le château du Fay
A environ trois kilomètres du bourg de Saint-Jean Bonnefonds, sur le versant Nord de la montagne de Nantas, se trouve le quartier du Fay. Le mot Fay vient du mot fayard ou hêtre. Un groupe de maisons dénommé " le château " y occupe une partie de l’emplacement où s’élevait jadis le château féodal et la chapelle du Fay.

Ce château fut un enjeu de la puissance des comtes du Forez sur la région. Etienne Blanc, un bourgeois lyonnais, le reçut en fief du comte du Forez en 1273. Il le fortifia malgré l’accord passé entre le comte du Forez et l’archevêque de Lyon lors du traité de 1173 qui délimitait leurs possessions respectives. Repris en main par le comte du Forez, puis possession royale à partir du XVIème siècle, le château permettait d’entreposer une garnison apte à défendre la frontière avec le Lyonnais et représentait une marche d’accès au Forez.

Le Domaine Poyeton
Le Domaine Poyeton se situe près du Grand-Cimetière. Cette maison appartint, au XVIème siècle, à Jean Baraillon, seigneur de Nantas, conseiller au Présidial de Lyon.
Ferme ancienne, elle comprend trois corps de bâtiments comportant remises et écuries.
Le premier corps de bâtiment date d’environ 1750. Les deuxième et troisième corps de bâtiments sont les plus anciens et constituaient une maison forte.
Au fronton de la porte des vestiges de la chapelle, on peut lire une date : 1100. Dans une niche, au-dessus de l’autel, se trouvait une vierge noire, transportée au XIXème siècle à l’église Saint-pierre de Saint-Chamond et honorée sous le nom de Notre-Dame de Tout pouvoir.

Le patrimoine industriel

La mine
L’extraction du charbon a marqué durablement la vie saint-jeandaire. Elle a longtemps fourni du travail à la population, comme elle a modifié le paysage et le sous-sol de notre commune. Des millions de tonnes de charbon sont extraites par plusieurs générations de mineurs.

Quartier du Fay et le Puits Lacroix

Les gisements les plus importants proviennent des mines de la Chazotte et du Puits Lacroix. A partir des années 60, la production de charbon chute, la dernière tonne de charbon est extraite du fond en 1968. Les friches minières ont été réaménagées, à partir des années 70, en zones artisanales.
Aujourd’hui, seul le terril du Fay rappelle, sous son manteau de verdure, le passé minier de Saint-Jean Bonnefonds.

La passementerie

La rubanerie de la Loire et de l’arrondissement d’Yssingeaux fait tisser de nombreux ateliers familiaux et divise le travail entre les divers façonniers. Le tisseur, souvent appelé passementier, est un petit patron qui reçoit les ordres et les matières premières préparées par un ou plusieurs fabricants. Il travaille " à façon " et se trouve classé ouvrier devant la juridiction prud’hommale.
A Saint-Jean Bonnefonds, une centaine de familles (106 en 1898 et 95 en 1914) travaillaient sur les métiers à tisser qui verront l’électricité arriver en 1904/1905 remplaçant progressivement la force humaine.

La Maison du passementier {JPEG}

En moins d’un demi-siècle, le nombre de passementiers sur la commune chute, on dénombre seulement 11 passementiers en 1958. C’est en 1984 que cesse de fonctionner le dernier métier à tisser.
Aujourd’hui, quelques hautes fenêtres d’habitations témoignent de ce passé passementier.
La Maison du Passementier permet de faire revivre la vie d’un atelier familial et de garder la trace de ce patrimoine artisanal et industriel.

Les curiosités de la commune

La source de Bonnefonds

La source de bonnefonds

Elle tire son nom du hameau où elle s’écoule, au Nord-Est du bourg.

L’ancienne route de Lyon

Elle pénètre dans notre commune depuis le Pont de l’Ane, puis suit le tracé des rues Emile Zola et Victor Hugo. A partir du grand cimetière, elle devient l’actuelle rue Jean Tardy, redevient pour une petite distance l’ancienne route de Lyon pour terminer son tracé communal jusqu’au au Pont-Nantin en étant renommée rue de la Côte Sibertière
Elle traverse les lieux-dits de "La Roche Bréas", "La Montginière", "Chez Vivarais", "La Côte Sibertière", "Les Baraques".

Reprenant sur une grande partie de son parcours le tracé d’une antique route romaine (et peut-être gauloise) de Saint-Etienne (Furania) à Lyon (Lugdunum), elle fut établie vers 1760 sous Louis XV pour le trafic entre Saint-Etienne et Lyon. Les hameaux bordant cette route comptaient plusieurs auberges.